Le producteur australien de cannabis thérapeutique, Little Green Pharma (LGP), a annoncé qu’il continuerait à fournir ses huiles CBD 20 :1 à l’expérimentation du cannabis médical en France. Cette décision intervient suite à la crainte d’une rupture de stock et à un nouvel appel d’offre lancé par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Extension de l’expérimentation du cannabis médical
En 2019, le gouvernement français a dévoilé son expérimentation visant à fournir des médicaments gratuits à 3 000 patients avant une éventuelle légalisation du cannabis médical dans le pays. Dans le cadre de cette initiative, le gouvernement et les patients n’étaient pas tenus de payer pour les produits fournis.
Cependant, LGP avait initialement décidé de ne pas fournir gratuitement ses produits pour une troisième année consécutive, ce qui a entraîné une rupture de stock. Suite à cette situation, la société a postulé au deuxième appel d’offre en cours afin de continuer à participer à l’expérimentation française.
Risque de rupture de stock pour certains médicaments à base de cannabis
Selon l’ANSM, il existe un risque de rupture de stock pour certains médicaments de cannabis médical, notamment l’huile de CBD pure (CBD 50 LGP Classic) utilisée dans l’essai. Cela met en péril l’expérimentation du cannabis thérapeutique, en cours depuis 2021 et prolongée jusqu’à mars 2024.
Un nouvel appel d’offres pour un approvisionnement fin mai
La situation a poussé l’ANSM à lancer un nouvel appel d’offres pour assurer un approvisionnement suffisant de médicaments à base de cannabis dès la fin mai. LGP a postulé à cet appel d’offres et continuera donc à fournir ses huiles CBD 20 :1 au marché français.
Les avantages potentiels du cannabis médical pour les patients français
Le cannabis médical est utilisé dans le traitement de diverses conditions médicales telles que :
- La douleur chronique
- La spasticité liée à la sclérose en plaques (SEP)
- L’épilepsie résistante aux traitements
- Certaines formes de cancer
L’expérimentation française vise à déterminer si le cannabis médical pourrait être une alternative plus efficace et moins risquée pour les patients souffrant de ces conditions, par rapport aux médicaments traditionnels tels que les opioïdes.
Une éventuelle légalisation du cannabis médical en France
Si l’expérimentation se révèle concluante, la France pourrait rejoindre la liste des pays qui ont légalisé l’utilisation du cannabis médical. Cela permettrait aux médecins de prescrire des médicaments à base de cannabis pour traiter certaines conditions médicales, et aux patients d’accéder plus facilement à ces traitements.
Une opportunité pour les entreprises du secteur du cannabis médical
La légalisation potentielle du cannabis médical en France représente une opportunité importante pour les entreprises du secteur, telles que LGP. L’entreprise australienne pourrait ainsi bénéficier d’un accès privilégié au marché français, l’un des plus grands marchés de l’Union européenne.
De plus, la décision de prolonger son offre pour l’expérimentation française est un signe positif pour l’industrie du cannabis médical dans le pays. Cela démontre la volonté des entreprises étrangères de collaborer avec les autorités françaises pour favoriser l’essor du secteur.
La prolongation de l’offre de Little Green Pharma pour l’expérimentation du cannabis médical en France s’inscrit dans une démarche positive visant à assurer la continuité du programme. En dépit des risques de rupture de stock, les parties prenantes travaillent ensemble pour garantir l’accès aux médicaments à base de cannabis pour les patients concernés.
Si les résultats de l’expérimentation sont concluants, la France pourrait franchir une étape importante vers la légalisation du cannabis médical, ouvrant ainsi la porte à de nouvelles opportunités pour les entreprises telles que LGP sur le marché français.
Sources
- https://www.newsweed.fr/little-green-pharma-remporte-appels-offre-cannabis-medical-france/
- https://www.jim.fr/medecin/actualites/pro_societe/e-docs/cannabis_medical_vers_un_risque_de_rupture_de_stock__197177/document_actu_pro.phtml